ACTE III, SCËNE IV «i
D. RODRIGUE.
Ecoutb-moi,
CHIMÈNE.
Je me meurs.
D. RODRIGUE.
Un moment. 85r
CHIUÈNE.
Va, laisse-moi mourir.
D. RODRIGUE.
Quatre mots seulement : Après, ne me réponds qu avecque cette épée.
CHIMÈNE.
Quoi ! du sang de mon père encor toute trempée!
D. RODRIGUE.
Ma Chimène...
CHIMÈNE.
Ote-moi cet objet odieux, Qui reproche ton crime et ta vie à mes yeux. %Q0
D. RODRIGUE.
Regarde-le plutôt pour exciter ta haine, Pour croître ta colère et pour hâter ma peine.
CHIMÈNE.
Il est teint de mon sang.
856. Quatre mots, quelques mots; Rodrigue a dit plus haut : « A quatre pas d'ici... » 1 j~
857. Après, pris adverbialement pour ensuite.
Tn te jastifleras après, si tu le peux. (Cinna, 14800 Avecque, pour avec. Vaugelas et Ménage autorisaient avecque derant une con- sonne ; mais Corneille est un des poètes qui l'emploient le plus rarement au xTii* siècle, et qui préfèrent, même devant une consonne, avec, seul usité de nos ours.
858. Scudéry rapproche de ce vers le vers presque entièrement semblable d<- iacte V, scène v, et déclare que « cette conformité de mot?, de rime et de pensée montre une grande stérilité d'esprit ». Un peu malignement peut-être, l'Aca- démie lui reproche sa rieueur, et observe quen accusant Corneille, il faudrait accuser en même temn.,t «i..„: r»:. a i
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accuser en même temps Homère et Virgile, qui répètent plusieurs fois de mémea Ters. 168. CroUr», actif pour aceroUr»; voyei la note du vers 740.
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