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124 LE CID

Mille et muTe papiers dont ta table est couverte, Semblent porter écrit le destin de ma perte ;

•t celui-ci :

En cet affront, La Serre est le tondeur, Et le tondu, père de la Pucelle.

Celui qui avait le plus de part à cette pièce, c'était Fure- tière, et c'est de lui :

perruque, ma mie. N'as-tu donc tant vécu que pour cette infamie * ? »

Est-ce une véritable parodie qa' Arlequin, lingère du Palais, donné en 1632 par les comédiens italiens? On y travestissait en langage burlesque, avec une scène de la Galerie du Palais, une scène du Cid. celle de la première entrevue (III, 4); mais Arlequin, qui jouait seul le double rôle de Chimène et de Rodrigue, s'appliquait seulement à tourner en ridicule la dé- marche et le ton de la Champmeslé, comme Molière, dans Vlmpromptu, tournait en ridicule la diction emphatique de Beauchâteau :

Percé jusques au fond du cœur, etc. *

Beauchâteau succédait à Mondory, qui créa le rôle de Ro- drigue ^ On a conservé le souvenir d'un autre Rodrigue au xvii" siècle : ce Rodrigue idéal fut le fils de Michel Boyron, dit Baron, qui lui-même jouait don Diègue, mais en « brutal », selon le témoignage de Tallemant*. « En jouant dans le Cid le rôle de don Diègue, il repoussa du pied son épée, que le comte de Germas lui avait fait tomber des mains, et en ren- contra la pointe, qui le blessa. Cette blessure lui parut si légère qu'il la négligea; la gangrène s'y mit au bout de quel- ques jours. On lui annonça qu'il fallait lui couper la jambe,

1. LeUre à Brossette, 10 décembre 1701.

2. Impromptu de Versailles, se. 1. ,„ , » i, . vu. 3 La Villiers jouait Chimène, et la Beauchâteau 1 Infante. Il e« protwH»

mais non certain, que d'Orgemoat jouait don Diès;ue. 4. Eistoriettes, t. Vil, p. 17».

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