Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 2.djvu/38

Cette page n’a pas encore été corrigée

Je connais celui-ci ; sa veine est fort égale ;
Il ne fait point de vers qu’on ne trouve charmants.
Mais on ne parle plus qu’on fasse de romans ;
J’ai vu que notre peuple en était idolâtre.

Le Libraire.

La mode est à présent des pièces de théâtre.

Dorimant.

De vrai, chacun s’en pique ; et tel y met la main,
Qui n’eut jamais l’esprit d’ajuster un quatrain.


Scène VII

Lysandre, Dorimant, le Libraire, le Mercier.


Lysandre.

Je te prends sur le livre.

Dorimant.

Je te prends sur le livre. Eh bien, qu’en veux-tu dire ?
Tant d’excellents esprits, qui se mêlent d’écrire,
Valent bien qu’on leur donne une heure de loisir.

Lysandre.

Y trouves-tu toujours une heure de plaisir ?
Beaucoup font bien des vers, et peu la comédie.

Dorimant.

Ton goût, je m’en assure, est pour la Normandie.

Lysandre.

Sans rien spécifier, peu méritent de voir ;