VII====
Pymante, Dorise
Pymante, la prenant pour Géronte, et l’embrassant.
O dieux ! voici Géronte, et je le croyais mort.
Malheureux compagnon de mon funeste sort…
Dorise, croyant qu’il la prend pour Rosidor, et qu’en l’embrassant il la poignarde.
Ton œil t’abuse. Hélas ! misérable, regarde
Qu’au lieu de Rosidor ton erreur me poignarde.
Pymante
Ne crains pas, cher ami, ce funeste accident,
Je te connais assez, je suis… Mais, impudent,
Où m’allait engager mon erreur indiscrète ?
Monsieur, pardonnez-moi la faute que j’ai faite.
Un berger d’ici près a quitté ses brebis
Pour s’en aller au camp presqu’en pareils habits ;
Et d’abord vous prenant pour ce mien camarade,
Mes sens d’aise aveuglés ont fait cette escapade.
Ne craignez point au reste un pauvre villageois
Qui seul et désarmé court à travers ces bois.