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Don Arias
Que lui dirai-je enfin ? Je lui dois rendre compte.
Le Comte
Que je ne puis du tout consentir à ma honte.
Don Arias
Mais songez que les rois veulent être absolus.
Le Comte
Le sort en est jeté, Monsieur, n’en parlons plus.
Don Arias
Adieu donc, puisqu’en vain je tâche à vous résoudre ;
Avec tous vos lauriers, craignez encor le foudre.
Le Comte
Je l’attendrai sans peur.
Don Arias
Mais non pas sans effet.
Le Comte
Nous verrons donc par là don Diègue satisfait.
(Il est seul)
Qui ne craint point la mort ne craint point les menaces.
J’ai le cœur au-dessus des plus fières disgrâces ;
Et l’on peut me réduire à vivre sans bonheur,
Mais non pas me résoudre à vivre sans honneur.