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Et que c’est les aimer que de les nourrir tous
de ce pain que du ciel tu fais pour eux descendre !

Est-il une autre nation
si grande, si favorisée,
qui possède ses dieux avec telle union,
qui trouve leur approche également aisée ?

Chaque jour, pour nous soulager,
pour nous porter au bien suprême,
tu nous offres à tous ton vrai corps à manger,
tu nous donnes à tous à jouir de toi-même.

Quel climat est si précieux
sur qui nous n’ayons l’avantage ?
Et quelle créature obtint jamais des cieux
rien d’égal à ce don qui fait notre partage ?

Un Dieu venir jusqu’en nos cœurs !
De sa chair propre nous repaître !
Ô grâce inexplicable ! ô célestes faveurs !
Par quels dignes présents puis-je les reconnoître ?