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CAMILLE.

Le ciel agit sans nous en ces événements,
Et ne les règle point dessus nos sentiments.


JULIE.

Il ne vous a fait peur que pour vous faire grâce.
Adieu : je vais savoir comme enfin tout se passe.
Modérez vos frayeurs ; j’espère à mon retour
Ne vous entretenir que de propos d’amour,
Et que nous n’emploierons la fin de la journée
Qu’aux doux préparatifs d’un heureux hyménée.


SABINE.

J’ose encor l’espérer.


CAMILLE.

Moi, je n’espère rien.


JULIE.

L’effet vous fera voir que nous en jugeons bien.