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LYMLYN . - Làr^ LYr*’. ...•.’• ..-.’. »;,Jt .- .- ’;. Sc que ces petits conduits font passés dansée raft & dans les veines. ,", LYMPHE, f. f. Liqueur naturelkmenta«peuse,tç-

nue spiritueuse SCuh peu acide , é’est-à -dire ,* em-

preinte d’une aigris "tempérée. L’á^manère’ qui la compose n’est autre chose que le sérum,emprei- gné dri suc nourricier dès parties fpermátiques ou nerveuses, Jequel se rarriafle dans le^gkn’cKS Sc est emporté dé k dans lé fahg par lés Vaisseaux lym- phatiques. Ce ferùm reçoit dans le? veinés conglo- bées une liqueurs subtile , volatile $c acide, ou aci- de salée que Sylyúis croît que le fahg artériel y laissé. La Lymphe est portée à certaines cavités du corps pouf quelques usages particuliers, ouàla maflèdu sang vers la veiné axillaiie gauche pour un usage universel. On ne sçait pas encore bien certáihjçment qúèlest cet usage de la Lymphe qui se mêlé au sang dans la veine axilkire. Comme elle se jette proche du "coeur-dans le sang qui y revient de tout le corps, Sc qu"elle entre ’ d’abord dans le ventricule droit, puis dans les poumons 8c le ven- tricule gauche , EttnWler présume de là qu’elle sert à réparer la vigueur vitale du sang dans la poitrine. SeonCharletori, c’est pour délayer le fahg ,pour le rendre plus fluide, pfus propre à fermenter , 8c plus difficile à fe coaguler , à cause que celui qui descend de la tête est dépouillé d’esprits , 8cque ce’ui qui remonte dès parties inférieures a perdu beaucoup de serum.’La séparation de la Lymphe , ou son infusion des gknduîes dans les p irties , est vitiée dans fa génération quand elle est trop co- pieuse , ou trop acide , ou trop salée ; ce qui en- gendre aussi-tôt les caterres j ou bien elle est vitiée dans son cours par les vaisseaux lymphatiques, soit que son état soit naturel, ou contre nature , Sc cet- te seconde dépravation de la Lymphe engendre les hydropisies. La Lymphe qui suinte continuellement de la trachée arterre pour i’humecter Sc la rendre capable de former la voix , a sa source dans les glandes qui sont proche de la fente du Larinx ; & si cette Lymphe est trop abondante ou trop épaule, k voix de vient âpre. Que si dans une affection cater- reuseelle est.trop acide, étant portée à la tunique intérieure de la trachée-artère , il est impossible qu’elle n’en soit irritée Si ne fasse une toux opiniâ-

tre. On fait venir le mot de Lymphe du Grec >ift

i, Nymphe , en changeant le » Grec en / Latine ; de forte que comme les Nymphes représentent les fontaines , ainsi Peau qui coule est appellée Lymphe. LYN LYNCURIUM. f. m. Efpece d’ambre qui par une {>roprieté particulière attire les plumes , comme ambre jaune attire la paille. Matthiole fait voir qu’il y a grande différence entre le Lyncurium qui a la vertu de briser la pierre, Sc ce que les La- pidaires appellent Pierre de Lynx ou d’Once, qui n’a aucune propriété pour faire uriner 8c rompre ou diminuer la pierre des reins Sc de la vessie , 8c que quelques-uns prétendent faire passer pour le vrai Lyncurium , disant que c’est une pierre en laquelle se congelé Purine de POnce après avoir uriné.Il ré- fute Encelius, qui a dit que le Lyncurium jaune se faisoit de Purine de î’Once mâle , Sc le Lyncurium blanc de celle de POhce femelle. Dioscoride dit que le Lyncurium , sorte d’Ambre qui attire les plu- mes , 8c que pour cek les Grecs appellent

  • 7ep«y«-
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étant biravecdô l’eau, est bon aux Èutim* du ventre Sc de Pëstòmac.

- íT LYNX f. m. Animal, qui, selon ses Anciens , a k vue tellement fubtifet qu’il voit à travers âes mu- railles. Elun lui donne une houpe fur le bout des oteilleS , pareille a celle qu’a le loup cervier, que Scaligçr dit être le Lynx mâle. Appkn pariesde

  • deux Lynx,

Pun grand qui chasse aux cerfs , 8c l’autre petit qui chasse aux lièvres. La plupart’des Modernes estiment’que cet animal est fabuleux. Cependant Jonston ne laisse pas d’en faire k de- scnpnon , 8c dit que le Lynx est une bête sauvage qui a la tête petite, les yeux fort étincelans, k vue admirable , Pair guai, les oreilles courtes, la barbe comme celle d’un chat, les pies fort velusde fond du ventre bknc avec quelques taches noires , Scles exfrêmités du poil dé dessus le dos tirant fur le blanc, avec des mouchetures fur toútle corps. Il ne vit que de chair de bêtes Sc de chats sauvages, se cachant quelquefois fur des arbres, d’où il sc jette fur des cerfs & autres gros animaux à quatre pics , dont il mange la cervelle 8c suce le sang. On tient que si-tôr qu’il a pisté,~ son urine se congelé , 8c qu’il s’en forme une manière de pierre luisante que l’on a appellée Pierre de Lynx. Les Grecs lui ont donné le même nom de A»yij. LYR LYRE, f, f. Instrument de Musique qui se touche avec un archet, & qui n’est diffèrent de la viole que parce qu’il a son manche 8c tes touches beaucoup pais larges. Il est couvert de quinze cordes, donc les deux plus grosses sont hors du manche. Son che- valet est aussi plus long, plus bas Sc plus pkt. On ne se sert gnere de cet instrument en France , quoi- qu’il soir fort propre pour accompagner la voix. Le son en est extrêmement languissant, 8c semble ex- citer k dévotion. La Lyre ancienne étoit presque circulaire , Sc avoit un petit nombre de cordes au mi’ieu tendues comme celles de k harpe, Sc que Pon pinsoit avec les doigts. Quelques uns disent que la Lyre des Grecs a été notre guittare, 8c d’au- tres que c’étoit un instrument fait d’une coquille de Tortue qu’Hercule vuida &c perça, après quoi il la monrade cordes de boyau. Cette sorte de Lyre fut nommée %ÍÁI/S, Sc cn Latin, Teftudo. LYS LYSIMACHIA. f. f . Herbe dont les tiges sont menues, branchues, hautes d’une coudée, 8c quel* quefois plus. Elle produit ses feuilles noeud par noeud, Sc les a menues & semblables à celles du saule. Le^oût en est astringent, 8c sa fleur est rou- ge ou jaune. Elle croît aux lieux aquatiques 8c ma- récageux. Le jus de ses feuilles arrête les crache- mens du smg, Sc clisterisé ou pris en breuvage, il sert aux dysenteries. Si on bouche ses narines de cet- te herbe, elle étanche le sang du nez. Elle étanche aussi le sang des plaies , Sc comme son odeur est forte & puante, elle chasse les serpens Sc fait mou- rir les mouches. Pline dit qu’elle a pris son nom du Roi Lysimachus , qui fut le premier qui s’en servir, 8c que sa verru est relie , qu’en k mettant sur le joug des boeufs, ou d’autres bêtes attelées qui ne s’accordent pas à tirer , elle les rend paisibles. Ruellius prend la Corneole , dont les Teinturiers font leur verd , pour k Lysimachie ; Matthiole fait connoître qu’il se trompe. FIN DU PRE W^S^-’T OME.