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Scène V.
TITE, BÉRÉNICE, DOMITIAN, ALBIN, FLAVIAN, PHILON.
(Domitian entre[1].)
TITE.
Allez dire au sénat, Flavian, qu’il se lève :
Quoi qu’il ait commencé, je défends qu’il achève.
Soit qu’il parle à présent du Vésuve[2] ou de moi,
Qu’il cesse, et que chacun se retire chez soi.
Ainsi le veut la Reine ; et comme amant fidèle,
Je veux qu’il obéisse aux lois que je prends d’elle,
Qu’il laisse à notre amour régler notre intérêt.
DOMITIAN.
Il n’est plus temps, seigneur ; j’en apporte l’arrêt.
TITE.
Qu’ose-t-il m’ordonner ?
DOMITIAN.
De remplir tout l’espoir d’une flamme si pure.
Des services rendus à vous, à tout l’État,
C’est le prix qu’a jugé lui devoir le sénat ;
Et pour ne vous prier que pour une Romaine,
D’une commune voix Rome adopte la Reine ;
Et le peuple à grands cris montre sa passion
De voir un plein effet de cette adoption.
TITE.
Madame…
BÉRÉNICE.
Permettez, Seigneur, que je prévienne
- ↑ Voltaire (1764) a supprimé ces mots et placé DOMITIAN en tête des noms des personnages.
- ↑ Voyez ci-dessus, p. 247, note.