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omnia, ut si esset uxor, gerebat. Sed Titus, quum intelligeret populum Romanum id moleste ferre, eam repudiavit, præsertim quod de iis rebus magni rumores[1] perferrentur.

IN TITO.

Titus, ex quo tempore principatum solus obtinuit, nec cædes fecit, nec amoribus inservivit ; sed comis, quamvis insidiis peteretur, et continens, Berenice licet in urbem reversa, fuit.

Titus moriens se unius tantum rei pœnitere dixit : id autem quid esset non aperuit, nec quisquam certo novit, aliud aliis conjicientibus. Constans fama fuit, ut nonnulli tradunt, quod Domitiam uxorem fratris habuisset. Alii


    espouser, car desia elle se comportoit comme son espouse et femme légitime, mais Titus ayant senty le vent que les Romains estoient malcontens de telles choses la renuoya en son pays : aussi murmuroit-on fort à Rome de leur accointance. »


    « Tout le temps que Titus iouyt seul de l’Empire se passa sans meurtres et effusion de sang, il ne commit aucun acte par lequel on peut iuger qu’il se laissast plus aller aux passions d’Amour. Tellement que iaçoit qu’on luy eut machiné trahisons, il se monstra neantmoins tousiours doux et clement mesmes enuers les trahistres, et Berenice estant derechef venue à Rome il se monstra homme chaste et continent…

    « Comme Titus rendit l’esprit, il dit qu’il auoit commis vn seul peché duquel il se repentoit, mais il ne declaira pas quel, ny personne ne le peut oncques asseurement sçauoir, les vns imaginans vne chose, les autres vne autre*. On tient pour asseuré, à ce que aucuns disent, qu’il se repentit d’auoir entretenu la femme de son frere nommée Domitia : les autres, ausquels i’adioute foy, de ce

  1. L’édition de 1679 a la faute étrange de numero, pour rumores.