Après tant d’indulgence, il a de la justice.
Parlez à Valamir, et voyez avec lui
S’il n’est aucun remède à ce mortel ennui.
Madame…
Et les mêmes périls tous deux vous intéressent.
J’y vais ; mais en l’état qu’est son sort et le mien,
Nous nous plaindrons ensemble et ne résoudrons rien.
Scène VII.
Trêve, mes tristes yeux, trêve aujourd’hui de larmes !
Armez contre un tyran vos plus dangereux charmes :
Voyez si de nouveau vous le pourrez dompter,
Et renverser sur lui ce qu’il ose attenter.
Reprenez en son cœur votre place usurpée.
Ramenez à l’autel ma victime échappée,
Rappelez ce courroux que son choix incertain
En faveur de ma flamme allumoit dans mon sein.
Que tout semble facile en cette incertitude !
Mais qu’à l’exécuter tout est pénible et rude !
Et qu’aisément le sexe oppose à sa fierté
Sa douceur naturelle et sa timidité !
Quoi ? ne donner ma foi que pour être perfide !
N’accepter un époux que pour un parricide !
Ciel, qui me vois frémir à ce nom seul d’époux,
Ou rends-moi plus barbare, ou mon tyran plus doux[2] !