Car je puis épouser encor votre princesse,
Et détourner vers lui l’effort de ma tendresse.
Scène V.
Vos refus obligeants ont daigné m’ordonner
De consulter vos vœux avant que vous donner[1] ;
Je m’en fais une loi. Dites-moi donc, Madame,
Votre cœur d’Ardaric agréeroit-il la flamme ?
C’est à moi d’obéir, si vous le souhaitez ;
Mais, Seigneur…
Mais je sais que sur lui vous êtes absolue.
Achevez d’y porter son âme irrésolue,
Afin que dans une heure, au milieu de ma cour.
Votre hymen et le mien couronnent ce grand jour.
Scène VI.
D’où viennent ces soupirs ? d’où naît cette tristesse ?
Est-ce que la surprise étonne l’allégresse,
Qu’elle en suspend l’effet pour le mieux signaler,
Et qu’aux yeux du tyran il faut dissimuler ?
Il est parti, Seigneur ; souffrez que votre joie,
- ↑ Voyez acte III, scène ii, vers 920.