À de honteux respects je m’y verrois réduite ;
Et le sang des Césars, qu’on adora toujours,
Feroit hommage au sang d’un roi de quatre jours !
Dis-le-moi toutefois : pencheroit-il vers elle ?
Que t’en a dit Octar ?
Qu’il en parle avec joie, et fuit à lui parler.
Il me parle, et s’il faut ne rien dissimuler,
Ses discours me font voir du respect, de l’estime,
Et même quelque amour, sans que le nom s’exprime.
C’est un peu plus qu’à l’autre.
Et peut-être bien moins.
Quoi ? ce qu’à l’éviter il apporte de soins…
Peut-être il ne la fuit que de peur de se rendre ;
Et s’il ne me fuit pas, il sait mieux s’en défendre.
Oui, sans doute, il la craint, et toute sa fierté
Ménage, pour choisir, un peu de liberté.
Mais laquelle des deux voulez-vous qu’il choisisse ?
Mon âme des deux parts attend même supplice :
Ainsi que mon amour, ma gloire a ses appas ;
Je meurs s’il me choisit, ou ne me choisit pas ;
Et… Mais Valamir entre, et sa vue en mon âme
Fait trembler mon orgueil, enorgueillit ma flamme.
Flavie, il peut sur moi bien plus que je ne veux :
Pour peu que je l’écoute, il aura tous mes vœux.
Dis-lui… mais il vaut mieux faire effort sur moi-même.