Vinius vous le donne, et vous l’accepterez,
Quand vos premiers soupirs seront évaporés.
C’est à vous, Martian, que je la laisse en garde.
Comme c’est votre main que son hymen regarde,
Ménagez son esprit, et ne l’aigrissez pas.
Vous pouvez, Vinius, ne suivre point mes pas ;
Et la vieille amitié, pour peu qu’il vous en reste…
Ah ! c’est une amitié, Seigneur, que je déteste.
Mon cœur est tout à vous, et n’a point eu d’amis
Qu’autant qu’on les a vus à vos ordres soumis.
Suivez ; mais gardez-vous de trop de complaisance.
L’entretien des amants hait toute autre présence,
Madame ; et je retourne en mon appartement
Rendre grâces aux dieux d’un tel événement.
Scène V.
[2] qui vous échappent :
Les désastres d’Othon ainsi que moi vous frappent ;
Et si l’on avoit cru vos souhaits les plus doux,
Ce grand jour le verroit couronner avec vous.
Voilà, voilà le fruit de m’avoir trop aimée ;
Voilà quel est l’effet…