Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/608

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

FLAVIE.

445Mais il faut se résoudre, et vouloir quelque chose.

PLAUTINE.

Souffre sans m’alarmer que le ciel en dispose :
Quand son ordre une fois en aura résolu,
Il nous faudra vouloir ce qu’il aura voulu.
Ma raison cependant cède Othon à l’empire :
450Il est de mon honneur de ne m’en pas dédire ;
Et soit ce grand souhait volontaire ou forcé,
Il est beau d’achever comme on a commencé.
Mais je vois Martian.


Scène II.

MARTIAN, FLAVIE, PLAUTINE.
PLAUTINE.

Mais je vois Martian. Que venez-vous m’apprendre ?

MARTIAN.

Que de votre seul choix l’empire va dépendre,
Madame.

PLAUTINE.

455Madame. Quoi ? Galba voudrait suivre mon choix !

MARTIAN.

Non ; mais de son conseil nous ne sommes que trois,
Et si pour votre Othon vous voulez mon suffrage,
Je vous le viens offrir avec un humble hommage.

PLAUTINE.

Avec… ?

MARTIAN.

Avec… ? Avec des vœux sincères et soumis,
460Qui feront encor plus si l’espoir m’est permis.

PLAUTINE.

Quels vœux et quel espoir ?