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ACTE II, SCÈNE V.

Mais quand on l’est assez pour s’en apercevoir,
On met tout son possible à n’en laisser rien voir.
755Éryxe, qui connoît et qui hait sa foiblesse,
La renferme au dedans, et s’en rend la maîtresse ;
Mais cette indifférence où tant d’orgueil se joint
Ne part que d’un dépit jaloux au dernier point ;
Et sa fausse bonté se trahit elle-même
760Par l’effort qu’elle fait à se montrer extrême :
Elle est étudiée, et ne l’est pas assez
Pour échapper entière aux yeux intéressés.
Allons, sans perdre temps, l’empêcher de nous nuire,
Et prévenir l’effet qu’elle pourroit produire.

FIN DU SECOND ACTE.