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Scène III

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Iphicrate.

Seigneur, voilà celui qui vous mit en mes bras ;
Permettez qu’à vos yeux je montre un peu de joie.
Se peut-il faire, ami, qu’encor je te revoie ?


Phorbas.

Que j’ai lieu de bénir ton retour fortuné !
Qu’as-tu fait de l’enfant que je t’avais donné ?
Le généreux Thésée a fait gloire de l’être ;
Mais sa preuve est obscure, et tu dois le connaître.
Parle.


Iphicrate.

Ce n’est point lui, mais il vit en ces lieux.


Phorbas.

Nomme-le donc, de grâce.


Iphicrate.

Il est devant tes yeux.


Phorbas.

Je ne vois que le roi.


Iphicrate.

C’est lui-même.


Phorbas.

Lui-même !


Iphicrate.

Oui : le secret n’est plus d’une importance extrême ;
Tout Corinthe le sait. Nomme-lui ses parents.


Phorbas.

En fussions-nous tous trois à jamais ignorants !