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NOTICE.


Par suite d’une erreur bien surprenante, Voltaire donne cette pièce comme jouée en 1659[1], quoique l’Achevé d’imprimer de l’édition originale soit du 30 avril 1653 et le privilège du 24 décembre 1651[2], quoique Voltaire lui-même, au titre de l’avis Au lecteur, ajoute ces mots : « imprimé en 1653, » et que les premières lignes de cet avis nous apprennent que la représentation a précédé l’impression. Les frères Parfait, qui analysent huit ouvrages représentés en cette même année 1653, placent Pertharite à l’avant-dernier rang. La date de l’Achevé d’imprimer et l’avis Au lecteur suffisaient encore à prouver que ce classement était défectueux, car ces deux pièces établissaient que Pertharite ne pouvait appartenir qu’au premier quart de l’année. Quoi qu’il en soit, cette date de 1653, adoptée par tous les historiens de notre théâtre[3], pa-

  1. Ce n’est pas là une faute d’impression qui se serait glissée dans le titre de l’édition de Voltaire. Il nous dit à la fin de sa Préface : « L’excellent Racine donna son Andromaque en 1668 (plus exactement : à la fin de 1667), neuf ans après Pertharite. »
  2. Voici la teneur de ce privilège : « Il est permis au Sieur Corneille, Aduocat en nostre Cour de Parlement de Roüen, de faire imprimer par tel Imprimeur qu’il voudra choisir, trois Pièces de Théâtre, intitulées, Pertharite, Roy des Lombards, D. Bertran de Cigarral et l’Amour à la mode, pendant le temps et espace de neuf ans, à compter du jour qu’elles seront acheuées d’imprimer. » Ces deux dernières pièces sont des comédies en cinq actes et en vers, composées par Thomas Corneille et représentées, la première en 1650, la deuxième en 1651.
  3. Histoire du Théâtre françois, tome VII, p. 413 ; Dictionnaire portatif des théâtres, p. 257 ; Journal du Théâtre françois, tome II,