Scène IV.
Seigneur, César vous mande, et Maxime avec vous.
Et Maxime avec moi ? Le sais-tu bien, Évandre ?
Polyclète est encor chez vous à vous attendre,
Et fût venu lui-même avec moi vous chercher,
Si ma dextérité n’eût su l’en empêcher ;
Je vous en donne avis de peur d’une surprise.
Il presse fort.
Tous deux ! en même temps ! Vous êtes découverts.
Espérons mieux, de grâce.
Et les Dieux, obstinés à nous donner un maître,
Parmi tes vrais amis ont mêlé quelque traître.
Il n’en faut point douter, Auguste a tout appris.
Quoi ? tous deux ! et sitôt que le conseil est pris !
Je ne vous puis celer que son ordre m’étonne ;
Mais souvent il m’appelle auprès de sa personne ;
Maxime est comme moi de ses plus confidents,
Et nous nous alarmons peut-être en imprudents.
Sois moins ingénieux à te tromper toi-même,
Cinna ; ne porte point mes maux jusqu’à l’extrême ;