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ACTE IV, SCÈNE II. 493

M’a-t-il dit ; il en faut pour faire l’équipage :
 Ce cavalier en manque. »

Isabelle.

xxxxxxxxxxxxxxxx Ah ! Lyse, tu devois
Lui faire offre aussitôt de tout ce que j’avois :
Perles, bagues, habits.

Lyse

xxxxxxxxxxxxxxxx J’ai bien fait davantage :
J’ai dit qu’à vos beautés ce captif rend hommage,
Que vous l’aimez de même, et fuirez avec nous.
Ce mot me l’a rendu si traitable et si doux,
Que j’ai bien reconnu qu’un peu de jalousie
Touchant votre Clindor brouilloit sa fantaisie,
Et que tous ces détours provenoient seulement
D’une vaine frayeur qu’il ne fût mon amant.
Il est parti soudain après votre amour sue,
A trouvé tout aisé, m’en a promis l’issue,
Et vous mande par moi qu’environ à minuit
Vous soyez toute prête à déloger sans bruit.

Isabelle

Que tu me rends heureuse !

Lyse

xxxxxxxxxxxxxxxx Ajoutez-y, de grâce,
Qu’accepter un mari pour qui je suis de glace,
C’est me sacrifier à vos contentements.

1.Var. Lui faire offre en ce cas de tout ce que j’avois. (1639-60)
2.Var. J’ai bien fait encor pire :
J’ai dit que c’est pour vous que ce captif soupire,
Que vous l’aimiez de même et fuiriez avec nous. (1639-57)
3. L’édition de 1639 porte fantasie.
4.Var. Et que tous ces délais provenoient seulement. (1639, 44 et 52-57)
Var. Et que tous ses délais provenoient seulement. (1648)
5. L’édition de 1682 donne à tort : pour moi, au lieu de : par moi.
6. Var. Qu’il alloit y pourvoir, et que vers la mi-nuit
Vous fussiez toute prête à déloger sans bruit. (1639-57)