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875J’aurai l’œil de si près dessus ses actions,
Que je m’éclaircirai de ses intentions.



Scène VIII.

PHYLIS, LYSIS.
PHYLIS.

Quoi ! Lysis, ta retraite est de peu de durée !

LYSIS.

L’heure de mon congé n’est qu’à peine expirée ;
Mais vous voyant ici sans frère et sans amant…

PHYLIS.

880N’en présume pas mieux pour ton contentement.

LYSIS.

Et d’où vient à Phylis une humeur si nouvelle ?

PHYLIS.

Vois-tu, je ne sais quoi me brouille la cervelle.
Va, ne me conte rien de ton affection :
Elle en auroit fort peu de satisfaction.

LYSIS.

885Cependant sans parler il faut que je soupire[1] ?

PHYLIS.

Réserve pour le bal ce que tu me veux dire.

LYSIS.

Le bal, où le tient-on ?

PHYLIS.
LYSIS.

Le bal, où le tient-on ? Là-dedans.Il suffit ;
De votre bon avis je ferai mon profit.


FIN DU TROISIÈME ACTE.
  1. Var. Puisque vous le voulez, adieu, je me retire. (1637-57)