Il m’affronte, il l’avoue, il rit quand je soupire.
Vraiment le ciel a tort de ne vous pas donner
Lorsque vous tempêtez, sa foudre à gouverner[1] ;
Il devroit avec vous être d’intelligence.
et Alidor continue[2].)
Vous traitez du papier avec trop de rigueur.
Que n’en puis-je autant faire à ton perfide cœur[3] !
Qui ne vous flatte point puissamment vous irrite.
Pour dire franchement votre peu de mérite,
Commet-on des forfaits si grands et si nouveaux[4]
Qu’on doive tout à l’heure être mis en morceaux ?
Si ce crime autrement ne sauroit se remettre,
Cassez : ceci vous dit encor pis que ma lettre.
S’il me dit mes défauts autant ou plus que toi,
Déloyal, pour le moins il n’en dit rien qu’à moi :
C’est dedans son cristal que je les étudie ;
- ↑ Var. Lorsque vous tempêtez, son foudre à gouverner. (1637-68)
- ↑ Les mots : et Alidor continue, manquent dans les éditions de 1637-60.
- ↑ Var. Je voudrois en pouvoir faire autant de ton cœur. (1637-57)
- ↑ Var. Commet-on envers vous des forfaits si nouveaux
Qu’incontinent on doive être mis en morceaux ? (1637-57) - ↑ Var. Qu’elle porte pendu à sa ceinture. (1637-57) — Ces miroirs à la ceinture étaient au dix-septième siècle d’un usage général. Dans la fable de la Fontaine intitulée l’Homme et son image (ivre I, fable xi), on trouve à ce sujet une curieuse énumération :
Afin de le guérir, le sort officieux
Présentoit partout à ses yeux
Les conseillers muets dont se servent nos dames :
Miroirs aux poches des galants,
Miroirs aux ceintures des femmes.