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XVIII

À Monsieur de Scudéry,
sur son Trompeur puni.
Madrigal.

Ces vers se lisent, signés du nom de Corneille, au verso du douzième feuillet du volume intitulé : le Trompeur puny ou l’Histoire Septentrionale, tragi-comédie par Monsieur de Scudéry, à Paris, chez Billaine…. M.DC.XXXIII. L’Achevé d’imprimer est du 4 janvier 1633. Suivant les frères Parfait, la pièce a été représentée en 1631. Ce madrigal a été réuni aux Œuvres de Corneille dans le tome XII (p. 43) de l’édition de M. Lefèvre dont la publication a été achevée en 1855.


Ton Cléonte, par son trépas,
Jette un puissant appas[1]
À la supercherie,
Vu l’éclat infini
Qu’il reçoit de ta plume après sa tromperie. 5
Chacun voudra tromper pour être ainsi puni ;
Et quoiqu’il en perde la vie,
On portera toujours envie
À l’heur qui suit son mauvais sort,
Puisqu’il ne vivroit plus s’il ne fût ainsi mort. 10


  1. Voyez tome I, p. 148, note 3.