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XI

Épigrammes
Traduites du latin d’Audoënus.

Ces sept épigrammes, imprimées en 1632 à la suite de Clitandre, n’ont point été recueillies par Granet ; et même la troisième, bien peu digne en effet d’être conservée, n’avait pas été réimprimée depuis l’édition originale. Nous avons joint en note à chaque pièce le texte latin de John Owen, dont le nom se traduit d’ordinaire en latin par Audoënus, comme le nom français Ouen, auquel il répond. Ce poëte, né à la fin du seizième siècle dans le pays de Galles, était mort en 1622, dix ans avant le temps où Corneille publiait cet essai de traduction. Nous avons d’Owen dix livres d’épigrammes ; trois livres avaient paru dès 1606 ; mais les éditions complètes sont dues aux Elzévirs : la première est de Leyde, 1628. Les épigrammes, imitées plutôt que traduites par Corneille, sont toutes dans les trois premiers livres, à l’exception de la troisième, dont nous n’avons pu découvrir la source, et que Corneille a peut-être imitée de quelque petite pièce latine manuscrite attribuée à Owen.


Jane, toute la journée,
Dit que le joug d’hymenée
Est le plus âpre de tous ;
Mais la pauvre créature
Tout le long de la nuit jure 5
Qu’il n’en est point de si doux[1].



 

  1. In Alanam.

    Conjugio esse jugum non intolerantius ullum,