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Periclitantem sanctorum memoriam[1],
Mirum quantum ab iniuria temporu vindicauerit,
Simulque adulteratam eloquentiæ puritatem[2]
Reuocauerit, conseruauerit, illustrauerit.
Tandem vniuerso ordini postquam bis præfuit[3]

    louange de mourir. Entré dans la milice des Feuillants, au sortir de celle du barreau, il a su défendre merveilleusement contre l’injure des temps la vérité de la foi attaquée, les droits de la monarchie coutestés, la mémoire des saints, qu’il voyait en péril, et en même temps rappeler, conserver, illustrer la pureté altérée de l’éloquence. Enfin, après qu’il eut été deux fois à la tête de tout son ordre et qu’il l’eut servi par son exemple non moins que par son gouvernement, on

    format in-8o, sans mention de ville, répond à l’Avis d’un théologien sans passion sur plusieurs libelles imprimés depuis peu en Allemaigne, publié la même année, attribué à Mathieu de Morgues et dont la Bibliothèque impériale possède quatre éditions différentes.

  1. La Vie du B. Fr. de Sales, évêque de Genève. (Note de l’édition originale.) — Cette vie de saint François de Sales est de 1624. François de Sales avait été béatifié en 1601 ; il ne fut canonisé qu’en 1665.
  2. Lettres de Phyllarque à Ariste, (Note de l’édition originale.) — Ce fut probablement à cause de cet éloge des lettres de Phyllarque (pseudonyme du P. Goulu) que Balzac, contre qui ces lettres étaient dirigées, fit des vers latins contre l’épitaphe, dont il ignorait l’auteur (voyez tome III, p. 29-31, et ci-dessus, p. 392 et 393).
  3. Malgré ce passage de l’épitaphe, qui, ce semble, ne devrait laisser aucun doute, voici ce que nous lisons dans une note du Dictionnaire de Bayle (Amsterdam, 1734, tome III, p. 86) : « Ceux qui ont dit qu’il (Goulu) eut deux fois le généralat, n’avoient pas consulté son Éloge*, dans la seconde édition de son Saint Denis l’Aréopagite. Cet éloge nous apprend que depuis son noviciat il eut toujours quelque charge dans l’ordre, et qu’enfin il fut élevé à la première, qu’il exerça pendant six ans, après quoi il fut donné pour conseiller et pour assesseur à celui qui lui succéda**. »

     * L’Éloge que nous avons cité plus haut, p. 392, note 1.
     ** Nous avons vu plus haut dans la Notice (p. 392) que dom Pierre de Saint-Romuald désignait le P. Goulu par le titre de « premier assistant de notre Père général. »