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XCI

Inscription pour l’arsenal de Brest.
Traduction.

Nous devons à l’obligeance de M. Julien Travers, bibliothécaire de la ville de Caen, l’indication d’un feuillet in-8o, contenu dans un volume in-4o de Mélanges qui appartient à la Bibliothèque de Caen. Ce feuillet, intitulé : Inscription pour l’Arcenal de Brest, présente la pièce française de notre poëte, signée : P. Corneille, traduite des vers de Santeul que nous donnons en note[1], et cinq pièces latines. C’est probablement d’après une autre édition que Granet a reproduit dans les Œuvres diverses (p. 227) ces vers de Corneille, car il dit en parlant de cette inscription qu’elle fut « imprimée d’abord en feuille volante in-4o, sans date d’année, et réimprimée dans les Œuvres de Santeul. » Ce poëte avait publié sur ce même sujet tout un petit recueil, dans le format in-4o, dont voici la description : Un feuillet non chiffré, imprimé seulement au recto, porte pour titre : Inscriptions pour l’Arcenal de Brest ; suivent les inscriptions latines de Santeul, numérotées 1–8, signées : Santolius, Victorinus, datées, en français : Du 6 septembre 1679. Ensuite vient la Réponse à la critique des Inscriptions faites pour l’Arcenal de Brest, en dix-huit pages, où Santeul dit à son censeur anonyme (p. 14) : « Nos épigrammes ne sont pas si malheureuses qu’elles n’ayent été jugées dignes d’être traduites par de grands

  1. Quæ pelago sese arx aperit metuenda Britanno,
    Classibus armandis, omnique accommoda bello,
    Prædonum terror, francis tutela carinis,
    Æternæ regni excubiæ, domus hospita Martis,
    Magni opus est Lodoici. Hunc omnes omnibus undis
    Agnoscant venti dominum, et maria alta tremiscant.

    L’édition in-4o du petit recueil de Santeul porte au dernier vers : auræ, au lieu de venti. — Ce sixain est la septième des neuf inscriptions de Santeul. Il dit, dans sa Réponse à la critique, déjà citée, que c’est celle-là et la sixième qu’il estime les plus belles.