Son vengeur à partir s’apprête,
Cent lauriers lui ceignent la tête,
Cent lauriers que sa main elle-même a cueillis
Sur autant de vos murs foudroyés par ses lis.
Bellone, qui l’attend au sortir de son Louvre,
Veut tracer à ses pas la carrière qu’elle ouvre :
Son zèle, impatient d’arborer ce grand nom,
Pour conduire son char s’empare du timon.
D’un prompt et sûr triomphe écoutez le prélude,
Et par quels vœux poussés tous à la fois
De ses heureux sujets la noble inquiétude
Hâte ses glorieux exploits.
« Pars, grand Monarque, et vole aux justes avantages
Que te promet l’ardeur de tant de grands courages : »
C’est ce que dit toute sa cour.
« Pars, grand Monarque, et vole aux conquêtes nouvelles
Dont te répond l’amour de tant de cœurs fidèles : »
Fœdere tergemino,
Mox aderit vindex. Olli pro casside laurus,
Centena quam nuper dabant
Oppida capta manu.
Non ut Threïcio tunica est adamantina Marti :
Hunc una magnæ protegit
Martia vis animæ.
Nulla mora est : addicta tibi, Lodoice, jugales
Bellona jungit igneos
Ante fores Luparæ ;
Teque jubet medio sublimem insistere curru ;
Et ambit aurigæ locum,
Cedere læta suo.
Jam tenso temone rotæ crepat orbita primæ :
« I, perge, terror Austriæ,
Præsidiumque tuis : »
Clamat venturis præludens aula triumphis.
« I, perge, sed nostri memor,
Ut citius redeas : »