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LXXXIV

Au Roi,
sur son départ pour l’armée, en 1676[1].

L’édition originale de cette pièce n’est point signée. Elle forme quatre pages in-4o, imprimées en italique avec fleurons et lettres ornées ; à la suite vient la pièce latinesignée : Johannes Lucas, Societatis Jesu[2], dont celle-ci est imitée et que nous reproduisons au bas des pages[trad 1] ; elle est aussi de quatre pages et est imprimée en caractères romains ; elle porte à la fin l’adresse suivante : Ex officina Simonis Benard, via jacobæa. On trouve un exemplaire de cette édition à la Bibliothèque impériale, département des imprimés, Recueil Thoisy, matières historiques, in-folio, tome X. Granet a publié ces deux pièces dans les Œuvres diverses, p. 92-96.


Le printemps a changé la face de la terre ;
Il ramène avec lui la saison de la guerre,
Et nos champs reverdis font renaître, grand Roi,

  1. Regi,
    ad exercitum ineunte vere proficiscenti, ode.

    Frugiferis rediere sua vice gramina campis,
    Dudumque fixa postibus
    Deripere arma jubet

  1. Le Roi partit de Saint-Germain, pour aller commander l’armée de Flandre, le 16 avril 1676.
  2. Le P. Lucas était né en 1650, dans la province de Normandie. Il professa la rhétorique, puis la théologie au collège Louis-le-Grand. On a imprimé de lui, outre cette ode imitée par Corneille et des discours latins, un poëme en deux livres, intitulé : Actio oratoria seu de gestu et voce (1675), qui fait partie des Poemata didascalica publiés par le P. Oudin.