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LXVI

À Monseigneur le duc de Guise,
sur la mort de Monseigneur son oncle
Sonnet.

Ce sonnet est adressé à Louis-Joseph, né en 1650, mort en 1671, fils unique de Louis de Lorraine, duc de Joyeuse et d’Angoulème, mort en 1664. Louis-Joseph hérita du titre de son oncle, Henri II duc de Guise, qui mourut sans enfants le 2 juin 1664. Il est le seul duc de Guise qui ait succédé à un oncle, et par conséquent le titre même, tel que nous l’avons reproduit, suffit pour nous apprendre à qui le sonnet s’adresse. Ce titre se trouve en tête d’un exemplaire in-folio, d’un seul feuillet, signé Corneille, et probablement unique aujourd’hui, qui portait le no 326 dans le catalogue déjà cité au tome IX, p. 605, note 2. Cet exemplaire appartient actuellement à M. Cousin, qui nous l’a très-obligeamment communiqué. Le même intitulé se rencontre aussi en tête de deux copies : l’une, assez défectueuse, conservée à la bibliothèque de l’Institut dans le portefeuille 217 des manuscrits des Godefroy ; l’autre, plus correcte, occupant la page 344 du manuscrit 15,244 du fonds français de la Bibliothèque impériale, et qui nous a été indiquée par M. Édouard Fournier. Granet et les éditeurs qui l’ont suivi n’ont mis d’autre titre que les mots : À Monseigneur de Guise, et, ne tenant aucun compte du titre original, ont supposé que le sonnet était adressé, non à un neveu, mais à un fils. « Ce sonnet, dit Granet, est adressé à Henri de Lorraine, IIe du nom, duc de Guise, fils de Charles de Lorraine duc de Guise, mort en 1640. Il fut composé la même année par Corneille. » Une lettre de Mézerai, dont l’original fait partie d’une collection de pièces autographes conservées à la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg, lettre dont le texte a été publié par M. Édouard Guardet sous ce titre : Un courrier de Paris en 1664, d’abord dans la Revue française (5e année, tome XVII, 1859, p. 568 et 569), et ensuite en tirage à part, nous parle, sous la date du « jeudi