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Son feu s’évanouit, ses déplaisirs cessèrent ;
Il vécut sans la dame, et vécut sans ennui[1],
Comme la dame ailleurs se divertit sans lui :
Heureux en son amour, si l’ardeur qui l’anime
N’en conçoit les tourments que pour s’en plaindre en rime, 100
Et si d’un feu si beau la céleste vigueur[2]
Peut enflammer ses vers sans échauffer son cœur[3] !


  1. Var. Il vécut sans Iris, et vécut sans ennui,
    Comme la belle ailleurs se divertit sans lui.
    (Manuscrits de Conrart.)
  2. Var. Et si d’un si beau feu la céleste rigueur.
    (Manuscrits des Godefroy.)
  3. Les quatre derniers vers manquent dans les Manuscrits de Conrart. — L’ordre chronologique amènerait ici les Vers présentés à Monseigneur le Procureur général Foucquet, surintendant des finances, que Granet a publiés aux pages 178-181 des Œuvres diverses. Nous nous contentons de rappeler cette pièce, imprimée en entier aux pages 121 et suivantes du tome VI, en tête d’Œdipe, dont, comme nous l’avons dit, l’Achevé d’imprimer est du 26 mars 1659.