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Laissez-en tout l’honneur aux partis d’importance
Qui mettent sur les rangs de[1] plus nobles mutins.

Nos Uranins ligués contre nos Jobelins 5
Portent bien au combat une autre véhémence ;
Et s’il doit s’achever de même qu’il commence,
Ce sont Guelfes nouveaux, et nouveaux Gibelins.

Vaine démangeaison de la guerre civile,
Qui partagiez naguère et la cour et la ville, 10
Et dont la paix éteint les cuisantes ardeurs[2],

Que vous avez de peine à demeurer oisive,
Puisqu’au même moment qu’on voit bas les frondeurs,
Pour deux méchants sonnets on demande[3] : « Qui vive ? »


  1. Des, dans la copie manuscrite mentionnée plus haut (p. 125, note 1).
  2. L’accommodement conclu à Rueil le 11 mars 1649 avait apaisé pour un temps les troubles de la Fronde, sans qu’aucun des partis eût satisfaction.
  3. Vous demandez, dans la copie manuscrite.