Sa valeur en ce lieu n’a point cherché sa gloire :
Il prend l’honneur du ciel pour but de sa victoire,
Et la religion combat l’impiété.
Il tient dessous ses pieds l’hérésie étouffée :
Les temples sont ses forts ; et son plus beau trophée
Est un présent qu’il fait à la Divinité.
En vain contre le Roi vous opposez vos armes :
Sa Majesté brillante avec de si doux charmes
Peut mettre en un moment vos desseins à l’envers.
Ne vous enquêtez pas si ses troupes sont fortes :
Encore que vos cœurs ne lui soient pas ouverts,
D’un seul trait de ses yeux il ouvrira vos portes.
Soubise, ouvre les yeux : ce foudre que tu crains
N’est plus entre ses mains ;
Sa clémence l’arrache à sa juste colère ;
Et de quoi que ton crime ose l’entretenir,
Tes soupirs ont trouvé le secret de lui plaire ;
Et quand il voit tes pleurs, il oublie à punir.
- ↑ Un édit d’octobre 1620 ordonne la restitution des biens ecclésiastiques usurpés en Béarn par les protestants.
- ↑ Le Roi, au commencement de la guerre contre les calvinistes, s’empara par surprise de Saumur, où commandait du Plessis Mornay, au mois de mai de 1621.
- ↑ Le siège commença le 3 juin 1621, et la place se rendit le 25 (selon d’autres le 23) du même mois.