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LA VEUVE.
ACTE IV.
Scène première.
PHILISTE, LYCAS.
PHILISTE.
Des voleurs cette nuit ont enlevé Clarice !
Quelle preuve en as-tu ? quel témoin ? quel indice ?
Ton rapport n’est fondé que sur quelque faux bruit.
LYCAS.
Les cris de sa nourrice en sa maison déserte
M’ont trop suffisamment assuré de sa perte ;
Seule en ce grand logis, elle court haut et bas,
Elle renverse tout ce qui s’offre à ses pas,
Et sur ceux qu’elle voit frappe sans reconnoître ;
À peine devant elle oseroit-on paroître :
De furie elle écume, et fait sans cesse un bruit[1]
Que le désespoir forme, et que la rage suit ;
Et parmi ses transports, son hurlement farouche
Ne laisse distinguer que Clarice en sa bouche.
PHILISTE.
Ne t’a-t-elle rien dit ?
LYCAS.
Ces mots ont éclaté d’un transport imprévu[2] :