Ton sang m’en répondra ; tu m’auras beau prier.
Tu mourras.
Fuis, Dorise, et laisse-le crier.
- ↑ Var. Il prend son épée dans la grotte où il l’avait jetée au second acte. (1663, en marge.)
dorise, revenant sur le théâtre (c).
Il est passé, je suis hors de danger.
Ainsi dorénavant mon sort puisse changer !
Ainsi dorénavant le ciel plus favorable
Me prête en ces malheurs une main secourable !
Cependant, pour loyer de sa lubricité (d),
Son œil m’a répondu de sa pudicité,
Et dedans son cristal mon aiguille enfoncée,
Attirant ses deux mains, m’a désembarrassée.
Aussi le falloit-il que ce même poinçon,
Qui premier de mon sexe engendra ce soupçon,
Fût l’auteur de ma prise et de ma délivrance,
Et qu’après mon péril il fit mon assurance (e).
Va donc, monstre bouffi de luxure et d’orgueil,
Venge sur ces rameaux la perte de ton œil,
Fais servir si tu veux, dans ta forcenerie,
Les feuilles et le vent d’objets à ta furie :
Dorise, qui s’en moque et fuit d’autre côté.
En s’éloignant de toi se met en sûreté.
SCÈNE II (f).
pym. Qu’est-elle devenue ? Ainsi donc l’inhumaine
Après un tel affront rend ma poursuite vaine !
Ainsi donc la cruelle, à guise d’un éclair,
En me frappant les yeux est disparue en l’air !
[Ou plutôt, l’un perdu, l’autre m’est inutile.] (1632-57)
(a). De sauver mon honneur des efforts d’un corsaire. (1644-57}
(b). pymante, passe de l’autre côté du théâtre. (1644-57).
(c). Ici commence la scène à dans les éditions de 1644-57.
(d). Pour peine cependant de sa lubricité. (1644-57)
(e). Ces quatre vers, à partir de : « Aussi le falloit-il, etc., » manquent dans les
éditions de 1644-57.
(f). scène iii. (1644-57)