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CLITANDRE.
LYSARQUE.

Ne pensez pas sans moi terminer ce combat :
85L’écuyer de Clitandre est homme de courage ;
Il sera trop heureux que mon défi l’engage
À s’acquitter vers lui d’un semblable devoir,
Et je vais de ce pas y faire mon pouvoir.

ROSIDOR.

Ta volonté suffit ; va-t’en donc et désiste
90De plus m’offrir une aide à mériter Caliste[1].

LYSARQUE, est seul[2].

Vous obéir ici me coùteroit trop cher,
Et je serois honteux qu’on me pût reprocher
D’avoir su le sujet d’une telle sortie,
Sans trouver les moyens d’être de la partie[3].


Scène III.

CALISTE[4]

95Qu’il s’en est bien défait ! qu’avec dextérité
Le fourbe se prévaut de son autorité[5] !
Qu’il trouve un beau prétexte en ses flammes éteintes[6] !
Et que mon nom lui sert à colorer ses feintes !
Il y va cependant, le perfide qu’il est ;
100Hippolyte le charme, Hippolyte lui plaît ;
Et ses lâches désirs l’emportent où l’appelle[7]
Le cartel amoureux de sa flamme nouvelle.

  1. Var. De plus m’offrir un aide à mériter Caliste. (1652-57)
  2. Var. lysargue, seul. (1632-60)
  3. Var. Sans treuver les moyens d’être de la partie. (1632)
  4. Dans l’édition de 1632, les scènes iii et iv n’en forment qu’une, qui porte en tête : caliste, dorise, et au-dessous : caliste, seule.
  5. Var. Sa fourbe se prévaut de son autorité. (1632)
  6. Var. Qu’il treuve un beau prétexte en ses flammes éteintes ! (1632-54)
  7. Var. Et ses traîtres désirs l’emportent où l’appelle
    Le cartel amoureux d’une beauté nouvelle. (1632-57)