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MÉLITE.
C’est le brave Lisis, qui semble sur le front[1]
Porter empreints les traits d’un déplaisir profond.
Scène III.
LISIS, MÉLITE, CLORIS.
LISIS, à Cloris.
Préparez vos soupirs à la triste nouvelle[2]
Du malheur où nous plonge un esprit infidèle ;
Quittez son entretien, et venez avec moi
Plaindre un frère au cercueil par son manque de foi.
MÉLITE.
Quoi ! son frère au cercueil !
LISIS.
De voir que votre change indignement l’outrage,
Maudissant mille fois le détestable jour
Que votre bon accueil lui donna de l’amour,
Dedans ce désespoir a chez moi rendu l’âme[3],
Et mes yeux désolés…
MÉLITE.
Je n’en puis plus ; je pâme.
CLORIS.
Au secours ! au secours !
- ↑ Var. C’est le brave Lisis, qui tout triste et pensif,
À ce qu’on peut juger, montre un deuil excessif. (1633-57) - ↑ Var. Pouvez-vous demeurer auprès d’une personne
Digne pour ses forfaits que chacun l’abandonne ?
Quittez cette infidèle, et venez avec moi. (1633-57) - ↑ Var. Dedans ce désespoir a rendu sa belle âme.
mél. Hélas ! soutenez-moi ; je n’en puis plus, je pâme. (1633-57)