Me donne à vos dépens de beaux sujets de rire ;
Mais je pourrois bientôt, à m’entendre flatter[1],
Concevoir quelque orgueil qu’il vaut mieux éviter.
Excusez ma retraite.
De qui seule dépend et ma joie et ma peine[2].
Plus sage à l’avenir, quittez ces vains propos,
Et laissez votre esprit et le mien en repos.
Scène III.
Maintenant suis-je un fou ? mérité-je du blâme ?
Que dis-tu de l’objet ? que dis-tu de ma flamme ?
Qui ne peut consentir que l’on demeure à soi.
Mon cœur, jusqu’à présent à l’amour invincible,
Ne se maintient qu’à force aux termes d’insensible,
Tout autre que Tircis mourroit pour la servir.
Mais que tu ne veux pas prendre pour cette belle
Avec le nom d’amant le titre d’infidèle.
Rien que notre amitié ne t’en peut détourner ;
Mais ta muse du moins, facile à suborner[3],
- ↑ Var. Mais outre qu’il m’est doux de m’entendre flatter,
Ma mère qui m’attend m’oblige à vous quitter. (1633-57) - ↑ Var. De qui seule dépend et mon aise et ma peine. (1633-57)
- ↑ Var. Mais ta muse du moins s’en lairra suborner ;
N’est-il pas vrai, Tirsis, déjà tu la disposes
À de puissants efforts pour de si belles choses ? (1633-57)