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ACTE I, SCÈNE II.
ÉRASTE.
Voyez que d’un second mon droit se fortifie.
MÉLITE.
[1].
Voyez que son secours montre qu’il s’en défieTIRCIS.
Je me range toujours avec[2] la vérité.
MÉLITE.
Si vous la voulez suivre, elle est de mon côté.
TIRCIS.
Oui, sur votre visage, et non en vos paroles.
Mais cessez de chercher ces refuites frivoles,
Et prenant désormais des sentiments plus doux,
Ne soyez plus de glace à qui brûle pour vous.
MÉLITE.
Un ennemi d’Amour me tenir ce langage !
Accordez votre bouche avec votre courage ;
Pratiquez vos conseils, ou ne m’en donnez pas.
TIRCIS.
[3] :
Il vous l’avoit bien dit.
ÉRASTE.
[4]
Mon âme sur ce point n’a point été déçue ?
TIRCIS.
Si tes feux en son cœur produisoient même effet,
Crois-moi que ton bonheur seroit bientôt parfait.
MÉLITE.
Pour voir si peu de chose aussitôt vous dédire
- ↑ Var. Mais plutôt son secours fait voir qu’il s’en défie. (1633-57)
- ↑ Les éditions de 1668 et de 1682 donnent d’avec. Nous n’avons pas hésité
à y substituer avec, qui est la leçon de toutes les autres éditions. - ↑ Var. J’ai reconnu mon tort auprès de vos appas. (1633)
- ↑ Var.
Est, à ce que je vois, de tout point réussie.
tirs. Si tu pouvois produire en elle un même effet. (1633-63) Ainsi ma prophétie