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XI
AVERTISSEMENT

éditeurs se regardaient comme des juges, chargés de procéder à un choix des plus sévères, et ils omettaient de propos délibéré ce qui ne leur semblait pas excellent. L’abbé Granet en convient avec une grande naïveté dans la Préface des Œuvres diverses[1], et les efforts successifs de plusieurs générations d’éditeurs n’ont sans doute pas encore suffi à retrouver tous les opuscules qu’il avait alors sous la main et qu’il a négligés volontairement.

Des publications récentes fort curieuses, quelques recherches personnelles, d’obligeantes communications et surtout des hasards heureux nous ont permis d’augmenter cette édition de bon nombre de lettres et de pièces de vers de Corneille, et de quelques morceaux importants à la composition desquels il a pris une part difficile à déterminer, mais qui paraît incontestable.

Nous sommes parvenu à retrouver l’épitaphe latine du P. Goulu, que M. Taschereau a signalée le premier comme étant de Corneille, mais qui avait échappé à ses recherches.

Nous ajouterons aux poésies diverses un assez grand nombre de pièces :

Un quatrain qui figure, en 1631, en tête du Ligdamon et Lidias de Scudéry, et que M. Triçotel a recueilli, en 1859, dans le Bulletin du bouquiniste ;

Une épigramme publiée en 1632 dans les Mélanges poétiques, à la suite de Clitandre et que personne cependant ne semble avoir connue ;

  1. 4e feuillet recto et 7e feuillet verso.