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IV
AVERTISSEMENT.

« Monter dans le trône » les choquait ils y ont substitué la phrase aujourd’hui consacrée : « monter sur le trône. »

Ils ont pensé que l’agitation d’Auguste ne devait pas durer plus longtemps que le morceau dans lequel il l’exprime, et, par suite de ce raisonnement : « Qui vous vient agiter » est devenu « qui vous vient d’agiter. »

M. Lefèvre a reproduit ce texte sans paraître soupçonner qu’il eût subi la moindre altération. Toutefois, pour chacun de ces vers, il a admis comme variante la rédaction de Corneille, qui ne figurait à aucun titre dans les impressions postérieures à 1692. C’est toujours un progrès[1].

  1. Voici, comme complément de ces remarques, un relevé des altérations de texte et des omissions que nous offre une autre pièce prise au hasard, le Pompée de l’édition de M. Lefèvre :
    ACTE I.
    scène i.
    Et je crains d’être injuste et d’être malheureux.

    Ce vers est donné comme une variante de 1644-48. C’est cependant la vraie et la seule leçon des éditions de Corneille ; « ou d’être malheureux » qu’on y a substitué dans le texte ne se trouve nulle part.

    scène iii.
    Il fut jusque dans Rome implorer le sénat.

    Ce vers, donné comme variante, n’existe pas dans les éditions citées. Toutes celles qui diffèrent du texte de 1682 portent : « Il fut jusques à Rome. »

    ACTE III.
    scène ii.
    Et plus j’ai fait pour vous, plus l’action est noire.

    Toutes les éditions données par Corneille portent : « Et j’ai plus fait pour vous. »

    scène iii.
    Vous qui la pouvez mettre au faîte des grandeurs !

    C’est la leçon des premières éditions ; mais en 1682 Corneille y a