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I


Au lecteur

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C’est contre mon inclination que mes libraires vous font ce présent, et j’aurais été plus aise de la suppression entière de la plus grande partie de ces poèmes, que d’en voir renouveler la mémoire par ce recueil. Ce n’est pas qu’ils n’aient tous eu des succès assez heureux pour ne me repentir point de les avoir faits ; mais il y a une si notable différence d’eux à ceux qui les ont suivis, que je ne puis voir cette inégalité sans quelque sorte de confusion. Et certes, j’aurais laissé périr entièrement ceux-ci, si je