force du dévouement, conjugal : se montrent bien dans les stances suivantes, composées au moment où il faut se résoudre à un nouveau départ !
« Viens, mon jeune époux,
Quittons ce rivage ;
Viens, j’ai du courage,
Et te suivre est doux.
Au temps où tout passe,
Confions nos maux,
Il faut peu d’espace
Pour un long repos.
Sur ton cœur de père
Prends ton premier-né.
Au bonheur, j’espère,
Dieu l’a destiné.
Quand l’homme est en proie
Au dédain du sort,
Son enfant, sa joie,
Lui sourit encor.
Laisse-moi mes filles,
Prix de mes douleurs ;
Des humbles familles
Elles sont les fleurs.
Leur tendre sourire,
L’azur de leurs yeux
Semblent-ils pas dire :
« Nous venons des cieux. »
Quand les hirondelles
Affrontent le vent,
Leurs petits près d’elles
Voltigent souvent.
Quittons ce rivage,
Viens, mon jeune époux,