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LA VIE ET LES ŒUVRES

cédés de composition et de style, de signaler ici des défaillances, là de l’incorrection ou quelqu’obscurité : cela vous intéresserait médiocrement et m’écarterait de mon but. D’ailleurs, si jamais écrivain résista, par la nature de son talent, à l’analyse littéraire, c’est bien notre Desbordes-Valmore qui se doutait à peine que composer des vers fût un art, et chez l’inspiration venait toute spontanée sous le coup des événements de sa vie et des mouvements de son cœur. Dans ses œuvres donc, c’est Elle toujours, Elle avant tout, que nous chercherons.

La liste serait longue de toutes les publications de madame Desbordes-Valmore. De 1818 à 1855, elles, se succédèrent à des intervalles inégaux, sous des titres variés : Elégies, idylles, romances, poésies diverses, contes en vers pour les enfants, Nous avons d’elle, en outre, bon nombre d’ouvrages en prose, romans et contes, les Veillées des Antilles, une Raillerie de l’amour, l’Atelier d’un peintre, le Salon de Lady Betty, les Scènes de la vie de famille, les Anges de la famille, Jeunes têtes et Jeunes cœurs, etc.

On trouve dans les compositions en prose de madame Desbordes-Valmore, de l’esprit d’observation, beaucoup de sentiment, un style vif, élégant, souvent relevé par des traits d’une originalité piquante. Mais ne perdons pas de vue que