SECONDE CONFÉRENCE
J’ai raconté la vie de madame Desbordes-Valmore, marquée à peine par quelques rayons de bonheur, pleine, au fond, d’épreuves et de souffrances. J’ai montré la source où elle a puisé ses inspirations, c’est-à-dire son âme vive, tendre, ingénûment passionnée, et vous m’avez prêté une attention sympathique. Aujourd’hui, ce sont les œuvres de notre illustre concitoyenne qui défraieront notre entretien.
Je n’ai pas, croyez-le bien, la prétention de venir à propos des poésies de Marceline Desbordes, faire devant vous de la critique littéraire. Je ne m’occuperai pas d’examiner de point en point si elle a toujours exactement observé les règles de la poétique applicable aux divers genres qu’elle a traités ; je me garderai d’analyser et de discuter ses pro-