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DE MADAME DESBORDES-VALMORE

s’élever encore au milieu de ces incessantes épreuves. Jamais un mot de plainte, rien qui pût nous faire entrevoir ni la fin prochaine, ni qu’elle fût instruite de la marche destructive de la maladie. Douce, presque gaie parfois, elle souriait avec tendresse aux infatigables sollicitudes de mon père. »

Madame Desbordes-Valmore s’est éteinte à Paris, le 23 juillet 1859.

Cet amour de la ville natale qui faisait battre le cœur de notre illustre compatriote, son époux et son fils l’ont recueilli comme un pieux héritage, ils ont fait don à notre bibliothèque, à nos musées communaux de livres, portraits, médailles et objets d’arts divers qui ont appartenu à madame Desbordes-Valmore ; au milieu de tous ces dons brille une oeuvre particulièrement remarquable, le médaillon en bronze de madame Desbordes, par David d’Angers.


Jusqu’ici c’est la vie de madame Desbordes-Valmore, ce sont les incidents de sa destinée que je me suis attaché à bien faire connaître ; je dois maintenant considérer en elle l’écrivain et le poëte ; je dois vous dire l’impression que les accents si spontanés et si touchants de cette muse qui se révélait, produisirent sur ses contemporains et rappeler les glorieux suffrages qui ont marqué bien haut sa place parmi nos illustrations littéraires.