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Il commence par prendre son vol vers les cimes de l’idéal avec Chateaubriand, monte, avec Victor Hugo, jusqu’à des hauteurs où le soleil est trop chaud et l’air trop raréfié, redescend, avec Stendhal et Balzac, parmi les hommes, et s’abîme dans le matérialisme sur les pas de la science, avec Zola et l’école naturaliste.

Il exprime toutes nos illusions, toutes nos décadences, et il est en intimité tellement profonde avec notre état psychologique, qu’il devient une sorte d’instrument de laboratoire, une éprouvette, à l’aide de laquelle on peut analyser presque quotidiennement l’état mental de l’humanité pensante.