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UN ROMAN



Il est horriblement banal de dire que l’âme d’un peuple se réfléchit dans sa littérature comme les traits d’un individu se réfléchissent dans un miroir.

Pourtant, si tous les mémoires, si tous les documents que nous ont laissés les générations passées et qui ont servi de bases à l’histoire venaient à disparaître, nous ne connaîtrions plus évidemment ni la succession des grands hommes ni celle des événements ; nous ne saurions plus qu’on s’est battu à tel endroit et pour telle cause.