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Dans l’azur vermeil,
Versera sa flamme,
Nos bras frapperont
Et se plongeront
Dans leur sang infâme.
Brahma ! Brahma ! Brahma !

Scène II

(Leïla et Nadir paraissent précédés de grands prêtres conduits par Nourabad.)

Marche funèbre.

LEILA, NADIR, NOURABAD, Chœur.
NOURABAD.
Sombres divinités,
Zurga les livre à nos bras irrités !
CHŒUR.
Zurga les livre à nos bras irrités !

(Une lueur rouge qui éclaire tout à coup le fond du théâtre, fait croire aux indiens que le jour va paraître.)

CHŒUR
Le jour enfin perce la nue,
Le soleil luit, l’heure est venue !

Au moment où Nadir et Leïla vont gravir la première marche du bûcher, Zurga paraît une hache à la main.


Scène III

Les Mêmes, ZURGA.
ZURGA.
Non, ce n’est pas le jour, regardez, c’est le feu !
Le feu du ciel tombé sur nous des mains de Dieu !
La flamme envahit et dévore
Votre camp ! Courez tous ! il en est temps encore,
Pour arracher vos enfants au trépas.
Courez, courez, que Dieu guide vos pas !

Les Indiens sortent tous en désordre, Nourabad reste seul avec Zurga, Nadir et Leïla. — Nourabad jette de temps à autre des parfums dans le feu sacré. Puis il se cache pour entendre ce que va dire Zurga.

ZURGA, à Nadir et à Leïla.
Mes mains ont allumé le terrible incendie