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Tout cela n’est pas grand chose encore, mais cela vous prouve que mon été s’est passé sans encombre et que j’ai travaillé quelque peu. Mais je n’ai pas commencé mon Histoire des Œuvres de George Sand, dont j’amasse les matériaux depuis si longtemps. »

Et puis plus rien.

En revanche, il a écrit l’histoire d’Elle et de Lui : il en avait donné une première esquisse dans une revue polyglotte, Cosmopolis, fondée par un jeune homme entreprenant, M. F. Ortmans, dont les parents avaient longtemps résidé à Chang-haï ; cette publication qui contient des articles de grande valeur sombra assez rapidement. Spoelberch a depuis consacré un volume entier à cette idylle tragique.

Musset avait touché de trop près à George Sand, pour qu’il n’ait pas été l’objet de recherches spéciales de M. de Lovenjoul ; avec Sainte-Beuve, il occupait une place d’honneur près de la trinité, mais il la devait moins à son génie qu’à ses relations personnelles avec l’illustre romancière. D’ailleurs, M. de Spoelberch avait le cœur large et ne restreignait pas son admiration à quelques grands noms : les dii minores n’étaient pas négligés : dans la liste des œuvres de M. de Spoelberch, on note des articles ou des bibliographies relatives à Baudelaire, à Mérimée, à Mme Desbordes-Valmore, à Henri de Latouche, à Charles Nodier, à