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— XII —

En 1880, le gouvernement français établissait au Caire une école d’archéologie orientale, analogue aux écoles d’archéologie grecque et romaine qui existaient déjà à Athènes et à Rome ; cette école où l’on devait envoyer non seulement les Égyptologues de profession, mais les Orientalistes de toute spécialité qui voudraient compléter leurs études faites dans les livres par des explorations archéologiques poursuivies sur les lieux, se composait au début de Maspero, de M. Victor Loret et d’Urbain Bouriant, ces deux derniers égyptologues élevés à l’École des Hautes Études ainsi que de l’arabisant Hippolyte Dulac et de Jules Bourgoin, attaché à la mission en qualité de dessinateur et d’architecte. Le programme de la nouvelle école était vaste puisqu’il comprenait non seulement l’étude du Caire et des environs, mais l’exploration de l’Égypte entière. A peine Maspero était-il arrivé au Caire que Mariette Pacha y mourait le 19 janvier 1881 : Maspero, tout en conservant la direction de l’école d’archéologie, fut placé à la tête du Service des Antiquités de l’Egypte, le 8 février 1881 ; il la garda jusqu’au 31 mai 1886. Les débuts du nouveau directeur furent marqués par une éclatante découverte ; on savait depuis plusieurs années que les Arabes de Gournah avaient désensablé une ou deux tombes royales dont ils refusaient d’indiquer l’emplacement ; l’un des principaux objets du voyage que Maspero entreprit dans la Haute-Égypte aux mois de mars et d’avril 1881, était de rechercher l’emplacement de ces hypogées royaux ; le secret révélé par un dénonciateur amena la découverte d’une vingtaine de cercueils parmi lesquels ceux de Seti Ier, père